Les statistiques du cancer

Le nombre de décès dus au cancer ne cesse d'augmenter à travers le monde, une tendance particulièrement marquée pour le cancer du sein et dans les pays en voie de développement, où se répand le mode de vie occidental, selon les chiffres publiés, jeudi 12 décembre, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le nombre de morts s'est élevé en 2012 à 8,2 millions, en hausse de 8 % par rapport aux 7,6 millions enregistrés quatre ans plus tôt. Le seul cancer du sein a été fatal à 522 000 femmes l'an dernier, en hausse de 14 % par rapport à 2008. 

En 2012, 14,1 millions nouveaux cas de cancer ont été recensés dans le monde, contre 12,7 millions en 2008. Et le nombre de diagnostics du cancer du sein a touché 1,7 million de femmes, en hausse de 20 % par rapport à 2008.

UNE HAUSSE QUI VA SE POURSUIVRE

Le rapport souligne que l'incidence du cancer – le nombre de nouveaux cas chaque année – augmente dans la plupart des pays du monde mais note« d'énormes inégalités » entre pays riches et pauvres. Les taux d'incidence restent les plus élevés dans les pays développés mais la mortalité est beaucoup plus forte relativement dans les pays pauvres, faute de détection précoce et d'accès aux traitements.

LE CANCER DU COL DE L'UTÉRUS AUSSI TRÈS MEURTRIER

En Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année, et 22,5 femmes pour 100 000 meurent de la maladie. En Amérique du Nord, les chiffres sont respectivement de 6,6 et 2,5 pour 100 000.

L'Institut national du cancer (INCA) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont rendu publics, mardi 10 juin, les résultats d'une grande enquête (PDF) menée en 2012 et 2013 auprès de 4349 personnes à qui un cancer avait été diagnostiqué deux ans plus tôt. En abordant un grand nombre de questions  (conditions de travail, salaires, consommation de psychotropes ou de tabac, sexualité), cette étude permet de mieux connaître les conditions de vie des presque 3 millions de personnes en France atteintes de cette maladie ou qui en ont guéri.

Le diagnostic de cancer, une « épreuve traumatique » 

L'annonce du diagnostic de cancer constitue une « épreuve traumatique » pour le patient et ses proches, notamment en raison de la « place singulière du cancer dans l'imaginaire collectif », rapporte l'étude. Pour 29,6% des personnes interrogées, cette annonce a été faite par un médecin de ville. C'est un chirurgien (22,8 %), un autre médecin hospitalier (27,6 %) ou un membre du personnel d'un laboratoire d'analyse ou d'un centre de radiologie (13,4%) qui s'en est chargé dans les autres cas. 

De façon générale, l'annonce du diagnostic a été jugée trop brutale par 17,7 % des sondés et « peut-être » trop brutale par 6 % d'entre eux.

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